El Hadji Abou Ndiaye : Un exemple de parcours atypique, le bras droit de Thierno Wolle Ndiaye

LA POESIE DE L’ ACTION COMME DISAIT SENGHOR

SUCCESS STORY. Langues Nationales et Professionalisme. LN et Développement. Ou comment nos langues nationales peuvent propulser le citoyen jusqu’au sommet pour peu qu’il y ait volonté, engagement, détermination, et y croire ! Le cas Elh.Abou Ndiaye est un exemple d’un parcours atypique. Il n’est alphabétisé QU’EN PULAAR ! A 23 ans, il a eu la passion de la radio.
après avoir été initié à la transcription du Pulaar dans les années 90 à Madina Gounass même dans le cadre des actions d’alphabétisation que menait le savant, historien, écrivain et fougueux combattant pour le développement des langues nationales, Dr Mamadou Samba Diop « Murtudo ». Élève en radio dans mon émission KUMPITAL à partir de 2004, sur Tamba fm Rts. Puis au gré d’heureuses circonstances : stagiaire, animateur, reporter, présentateur de journal parlé, cameraman, monteur son radio, monteur vidéo, correspondants de radios et de télés, rédacteur en chef, responsable de programmes, et finalement aujourd’hui PDG du Groupe DAAKAA MEDIAS (Daakaa Fm et Daakaa Tv) de Madina Gounass ! Qui dit mieux pour quelqu’un qui n’a pas fait ses humanités en français, en anglais ou en arabe !

Aujourd’hui la quarantaine d’âge. Conseiller municipal dans la commune de Madina Gounass depuis 2014, il en est le président de la commission Communication et NTIC.Excusez du peu, il est chargé de la communication du Dental de Madina Gounass.Il est toujours l’Interface avec la presse pour tout ce qui est relatif à Madina Gounass. Et membre de la commission d’organisation du Pèlerinage à la Mecque dans le cadre de la Fondation Dental Dental Daaka Mohamadou Saydou Bâ. A ce titre il est allé à la Mecque au bas mot 13 fois ! Depuis longtemps, Abou peut exécuter tout travail journalistique et technique qu’un formé au CESTI peut faire en français ou anglais. Mais lui, il fait tout admirablement en Pulaar !

Est c’est pourquoi je pense que si on lui appliquait le système VAE (Valorisation des Acquis de l’Expérience), Abou aurait mérité au moins le niveau License ou Master avec son diplôme de Journalisme et/ou Communication…mais en Pulaar ! N’est pas patron de presse qui veut. Et Abou est devenu aujourd’hui un patron de presse qui a sous sa responsabilité 52 personnes. Il peut bien pousser des recherches et rédiger un mémoire en Pulaar et le soutenir devant un jury…D’ailleurs la VAE est appliquée chez les moniteurs et superviseurs d’alphabétisation en langues nationales dans le cadre des programmes du ministère de l’éducation nationale. Déja, dans les années 90, l’USE (Union pour la Solidarité et l’Entraide) dont le siège est au Centre Amadou Malick Gaye, ex Centre Bopp, dans le cadre du PIP (Programme Intégré de Podor) avait envoyé au Collège Coopératif de Paris des moniteurs Pulaar qui y ont soutenu leur mémoire et sont revenus diplômés ! Hady Seydu Dia, mon jumeau et ami, avec qui nous avons fait ensemble nos premières formations en Pulaar, en faisait partie.

La société cotonnière basée à Tamba, SODEFITEX, opère la même expérience avec ses Relais Techniques en Productions Végétales ou Animales (RTPV-RTPA) formés en Pulaar, Mandingue et Wolof, depuis plus de 30 ans. Après leur formation, le DG, l’ingénieur agronome Ahmed Bachir Diop disait qu’ils avaient le niveau du BAC Agricole ! C’est ce qu’il appelait « les nouveaux métiers ruraux » base de « la nouvelle économie rurale »…

Donc le cas Abou Ndiaye est une merveille et mérite un livre comme le cas de cet ami plombier de métier (Baganda Sakho) sans études poussées (il n’a fait que 5 ans à l’école !), ayant galéré en France, revient dans son terroir pour s’investir dans le développement local et finit par devenir président de communauté rurale puis maire d’une commune dans le departement de Tamba ! En 2018, Il a publié un livre retraçant son parcours : « L’ émigration n’est pas la solution : au cœur du développement local, l’itinéraire d’un paysan Soninké : plombier, militant, Maire » (!)

Aujourd’hui, je m’honore d’avoir participé au parcours de Elh.Abou. Et en toute modestie…C’est l’une de mes plus grandes satisfaction dans la palette de mes différentes activités…Durant tout son parcours, il ne cesse de clamer partout cette reconnaissance envers notre modeste personne.
Abou ne m’appelle jamais par mon prénom. Toujours ce « Ceerno am » (mon maître) flatteur et émouvant.D’autres jeunes, avec qui je travaille aujourd’hui reprennent ce terme.Bonne continuation à tout le monde…

BONNE CONTINUATION ELH.ABOU NDIAYE ET MERCI AUSSI A ELH.ABDOULAYE WOLLE POUR SON SOUTIEN DÉTERMINANT…

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